Nous allons donc ouvrir les travaux de la COP22 au moment même où près de cent pays auront ratifié l’accord. Qu’ont dit, en définitive, les pays du monde entier ? Qu’au-delà des intérêts nationaux égoïstes, il était plus important de comprendre que le développement était possible sans détruire la planète et sans polluer les ressources naturelles.
Autrement dit, une conscience universelle s’est forgée : il faut désormais la traduire – vous avez eu raison de le dire, monsieur le député – en actions. Cela sera possible grâce aux économies d’énergie et à la montée en puissance des énergies renouvelables.
La France peut être fière du travail accompli avec méthode et obstination, dans un esprit de rassemblement. Elle a rendu possible ce qui paraissait impossible : une ratification dans un délai de neuf mois, alors que la ratification du protocole de Kyoto avait pris sept ans.
Trois grands principes nous ont guidés. Tout d’abord, l’urgence climatique : il faut aller vite, car les dégâts sont déjà là, et ils sont considérables. Ensuite, la justice climatique : je pense en particulier à l’accès de l’Afrique à l’énergie, à la coalition solaire, à la question de la protection des forêts comme à celle de l’agriculture. Enfin, l’efficacité climatique : les pays doivent désormais adopter leurs plans nationaux, ce que la France a déjà fait.
En effet, notre pays est le seul à avoir d’ores et déjà appliqué l’Accord de Paris grâce à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et à la Programmation pluriannelle de l’énergie qui a été publiée la semaine dernière au Journal officiel.