Je vous remercie de cette question, monsieur le député. En effet, le 20 octobre dernier m’a été remis en présence d’Emmanuelle Cosse et de Jean-Michel Baylet, un rapport de l’inspection générale des finances et du Conseil général de l’environnement et du développement durable, sur la revitalisation commerciale des centres-villes.
Dans nos villes, dans nos petites villes, dans nos campagnes, on constate que les vacances commerciales sont de plus en plus importantes. Le taux de vacance moyen observé a fortement augmenté entre 2001 et 2015, puisqu’il est passé de 6 % à 10 %.
Selon les auteurs de ce rapport dont vous avez commencé d’évoquer les conclusions, l’environnement urbain, les conditions d’installation peuvent parfois faire hésiter les commerçants. Sont également en cause la précarité d’un territoire, des conditions de vie difficiles ou des difficultés d’accès, ainsi que le déséquilibre entre commerces de périphérie et commerces de proximité, de centres-villes, le plus souvent au détriment de ces derniers. Enfin, il faut bien le dire, les loyers fixés par les bailleurs sont quelquefois très cher, trop élevés.
Pour résoudre ce problème, j’ai fixé trois priorités. La première est de mieux intégrer le commerce de centre-ville, de proximité, le petit commerce dans les outils de planification dont disposent les élus et les collectivités – les PLU, plans locaux d’urbanisme, les SRADDET, schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité du territoire –, au niveau de décision adéquat. La deuxième priorité, ce sont les centres-villes, et je mettrai moi-même 1 million d’euros pour favoriser les commerces de centre-ville. Enfin, la commission de concertation du commerce se réunira fin novembre, et des états généraux seront organisés en janvier.