Nous ne pouvons le décevoir. PSA, SANOFI, Thalès, HP, Freescale, Doux, Neo Security, SFR, Bouygues, Air France... Les plans de casse de l'emploi déferlent sur le pays. Et dans le Douaisis et le Valenciennois, des inquiétudes planent sur Renault et Sevelnord.
Il y a le feu à la « maison France ». Plus que jamais, les actionnaires n'ont qu'une patrie, celle de l'argent ! (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) Le MEDEF a engagé le bras de fer. La fermeté est de rigueur. L'ennemi de l'emploi n'est pas le code du travail ou la fiche de paie, bien au contraire ! Oui, l'ennemi de l'emploi, c'est la finance !
Dès aujourd'hui, le politique doit reprendre les affaires en main et se doter d'un arsenal législatif pour empêcher la disparition de filières industrielles et de leurs savoir-faire. Jean Jaurès disait : « Le socialisme, c'est la démocratie jusqu'au bout ». Face aux stratégies de saccage de l'outil productif, faire avancer la démocratie dans l'entreprise en accordant un droit de veto aux élus du personnel ne serait que justice.
Par ailleurs, il faut inscrire en urgence à l'ordre du jour notre proposition de loi déposée la semaine dernière, visant à interdire les licenciements boursiers.
Une véritable réflexion est à mener sur la filière automobile, sujet brûlant, et on ne peut occulter le fait qu'un État dispose du pouvoir de nationaliser totalement ou partiellement une société.
Une banque publique européenne doit être mise en place pour relancer les activités.
Monsieur le ministre, les solutions existent. Le Gouvernement entend-il tout mettre en oeuvre pour répondre aux légitimes revendications des salariés ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)