Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 3 novembre 2016 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Mission agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Tous ces amendements révèlent une chose : une attente a été suscitée par les propos que vous avez tenus, monsieur le ministre, et par les programmes que vous avez lancés. Or, aujourd’hui, cette attente n’est pas satisfaite. Des gens se sont lancés dans des projets, ils se sont engagés, mais ils n’y arrivent pas, faute de crédits de l’État. Et ne les renvoyez pas aux régions : pour le coup, c’est d’abord de la responsabilité de l’État !

À cet égard, l’affaire des bâtiments d’élevage est symptomatique. Qu’est-ce qui fait la différence de compétitivité entre la France et l’Allemagne ? Thierry Benoit l’a dit : c’est l’âge des bâtiments. En France, les bâtiments sont très vieux. On a parlé de la filière porcine, on pourrait aussi évoquer le cas de la filière avicole : quarante ans de moyenne d’âge ! Il faut que nous rattrapions ce retard, et rapidement, car il y a le feu. Il y a des gens qui sont prêts à investir, à condition qu’ils soient accompagnés ; c’est d’autant plus important que le suramortissement « Macron » concerne les équipements, mais pas les bâtiments – hélas ! Peut-être le projet de loi de finances rectificative prévoira-t-il des évolutions ?

Toujours est-il que ce que nous souhaiterions, c’est que ceux qui ont fait le pari de s’engager, au moment où la situation était difficile, dans des investissements importants, eh bien, que ceux-là soient accompagnés, comme cela était initialement prévu – j’y insiste, car, finalement, nous ne demandons que l’application de votre propre programme !

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