On l’a rappelé : le régime des indépendants a été géré de manière sérieuse, mais il n’y a aucune raison qu’il en aille différemment sur la question agricole, sachant qu’un bouleversement démographique est intervenu entre l’après-guerre et nos jours. Pendant cette période, en effet, la population agricole active n’a cessé de baisser, ce qui a justifié la compensation démographique. En effet, puisque tous les fils et filles d’agriculteurs qui sont allés travailler dans d’autres secteurs payaient des cotisations retraite, il était normal que le système général compense cet apport démographique nouveau, issu de la population agricole.
Nous allons arriver, c’est notre objectif, à un équilibre. Compte tenu du pourcentage de la population active travaillant dans l’agriculture – nous sommes à 1,5 %, 2 %, voire 3 % –, nous devons trouver les outils financiers et définir l’assiette pour équilibrer un système de retraite dont on ne peut pas accepter aujourd’hui qu’il conduise les agriculteurs retraités à toucher moins de 75 % du SMIC.
Après, madame Allain, se pose la question de l’indexation, à laquelle j’ai déjà fait allusion. Si l’on se projette dans le temps, comment évoluera le SMIC ? Comment pourrons-nous réévaluer les pensions ? Ce sont des sujets techniques, que nous ne trancherons pas ce matin.
Quoi qu’il en soit, le débat est très intéressant et très important sur le plan de la justice. Je vous donne donc rendez-vous dans une quinzaine de jours avec des points techniques et des propositions.