Je tiens à dire pourquoi je soutiens cet amendement. Le budget des anciens combattants, comme l’a parfaitement démontré le secrétaire d’État en commission élargie, est un bon budget. Il va dans le bon sens, comme l’ont souligné les associations d’anciens combattants, en dépit d’une baisse des crédits de 2,5 % liée à la baisse démographique du nombre des bénéficiaires.
Je salue les efforts importants que vous avez fournis tant en termes d’action que de persuasion, monsieur le secrétaire d’État, pour limiter la baisse des crédits voulue par les comptables de Bercy et les préserver à un tel niveau. Je regrette toutefois que les 66 millions de baisse, qui auraient pu permettre de majorer de manière plus importante la rente mutualiste et la retraite du combattant, aient été versés au budget général. Si la revalorisation de la retraite des combattants en 2017, via l’augmentation de quatre points de PMI en deux phases, est une bonne nouvelle, l’État aurait pu se saisir de l’opportunité que représente cet excédent budgétaire mécanique pour faire encore mieux : les anciens combattants méritaient un geste plus fort et nos armées sont actuellement très sollicitées et placées dans un état de tension inédit depuis la guerre d’Algérie.
La majoration est une juste compensation. Nous pouvons regretter que le Gouvernement ne l’ait pas proposée, alors même que cette baisse mécanique du nombre des anciens combattants dégage des ressources supplémentaires appelées à croître automatiquement d’année en année. Cette revalorisation ne portait de surcroît aucun préjudice à la trajectoire des finances publiques.
Telles sont les raisons qui me conduisent à soutenir l’amendement no 171 .