Il faut évidemment trouver des solutions pour le lait dans un contexte où les quotas n'existent plus, et l'on doit retrouver une agriculture performante et compétitive. Le produit doit contenir une valeur ajoutée pour faire vivre le producteur, qui ne doit pas être dépendant des primes.
Lorsque l'on paie une brique de lait un euro et que le producteur ne touche que vingt-huit centimes, la redistribution des marges s'avère injuste, et je rejoins M. André Chassaigne sur ce point. Le producteur ne doit plus être la variable d'ajustement ! Ne pourrait-on pas obliger le producteur, le distributeur et le transformateur à se mettre autour de la table pour trouver un équilibre dans le partage de la marge ?
Le système actuel est artificiel, et nos agriculteurs, qui subissent une crise structurelle de grande ampleur, « crèvent la bouche ouverte » ! Des mesures ponctuelles sont prises, mais elles ne règlent pas le problème de fond. Les agriculteurs et le secteur agricole doivent s'organiser pour apporter de la valeur ajoutée au produit et pouvoir ainsi en vivre. Les agriculteurs ont créé des coopératives dans lesquelles, bien souvent, ils ont perdu la main. Les gros groupes dominent et se préoccupent peu de nos agriculteurs. Il faut instaurer un cadre légal national qui ne fasse plus du producteur la variable d'ajustement. Pensez-vous que nous y arriverons un jour ?