Je soutiens cette résolution européenne, mais je me demande quelles sont ses chances d'être mise en oeuvre. Par ailleurs, notre Parlement peut-il demander à l'Europe de prendre des dispositions alors que nous restons passifs face à la violence de la crise du secteur laitier dans notre pays ?
La semaine dernière, certains d'entre nous ont défendu, contre la majorité qui l'a rejeté, un allégement de charges dans des zones défavorisées, notamment montagnardes, pour nos producteurs.
Dans les relations entre le producteur, le transformateur et le distributeur, je souhaiterais instaurer un échelon intermédiaire de négociation impliquant le transformateur, afin que la négociation ultime avec la distribution se fasse à partir d'un prix plancher, ce qui empêcherait les prix de tomber à un niveau trop bas. Cette mesure relève de la législation française.
Enfin, les coûts de production sont très lourds dans notre pays, à cause de l'inflation des normes, des réglementations et des charges. Il faut juguler ces coûts et alléger le cadre réglementaire. Il est de notre devoir de législateur français de traiter ces questions, même si l'Europe a également des réponses à apporter.