On le voit bien dans le débat que nous avons ce matin : assurer la sécurité est un enjeu majeur qui requiert avant tout la mobilisation du ministre de l’intérieur, évidemment, mais aussi un soutien apporté aux forces de sécurité. Or, pour être à la hauteur des enjeux et des défis qu’il convient de relever, il faut des moyens.
Les crédits des programmes « Police nationale » « Gendarmerie nationale » enregistrent des augmentations significatives : 472 millions d’euros supplémentaires pour la police nationale et 342 millions d’euros pour la gendarmerie. En revanche, le nombre de fonctionnaires recrutés – 2 000 pour la police, 402 pour la gendarmerie – demeure faible à mes yeux.
Face à l’ampleur de la menace, considérant que l’opération Sentinelle n’est pas tenable dans la durée, ces recrutements me paraissent insuffisants pour assurer la sécurité des Français.
Le Gouvernement rappelle que 9 000 postes de policiers et de gendarmes auront été créés durant le quinquennat. Cela ne compense pas, il faut le dire, les 13 000 postes supprimés dans le cadre de la révision générale des politiques publiques mise en oeuvre lors du précédent quinquennat.