Monsieur le député, je comprends l’esprit de votre amendement. Vous avez vous-même constaté les efforts que nous faisons pour rehausser non seulement les effectifs, mais également les moyens de formation, comme en témoigne l’augmentation des crédits hors titre 2 de la police et de la gendarmerie. Le budget du ministère de l’intérieur est en augmentation de 837 millions d’euros.
L’évolution des crédits hors titre 2 votés et exécutés, concernant la police et la gendarmerie, montre une augmentation de près de 16 % pendant le quinquennat. En effet, les emplois créés nécessitent un passage par l’école des gardiens de la paix. Sur les 4 600 élèves intégrés dans les écoles, dont a parlé Yves Goasdoué, nous avons 4 500 gardiens de la paix. Nous devons être capables d’absorber ces élèves et de les former dans de bonnes conditions. Face à une création aussi massive d’emplois, ce qui n’est pas un sujet de moindre importance.
La sécurité en France regroupe la sécurité civile et la sécurité publique. La première joue elle aussi un rôle majeur, y compris en matière de prévention et de lutte antiterroriste. C’est précisément pour permettre à la sécurité civile de poursuivre son adaptation au risque terroriste que j’ai voulu rehausser le niveau des crédits qui lui sont alloués. La sécurité est un tout : enlever aux uns pour donner aux autres revient à affaiblir l’ensemble. Pour ces raisons, je ne suis pas favorable à cet amendement.