Permettez-moi, monsieur le ministre, de vous interroger, comme j'interroge chaque année les ministres de l'agriculture depuis 2010, sur les moyens alloués à la lutte et à la recherche contre les maladies de la vigne et du bois qui touchent tous nos vignobles. J'associe à cette question notre collègue Jean-Marie Sermier.
Ainsi que l'ont rappelé nos collègues Jean-Marie Sermier et Catherine Quéré dans leur rapport d'information de juillet 2015, notre filière viticole est aujourd'hui directement et gravement menacée, comme l'est la place de la France comme premier producteur mondial, en raison d'un manque à gagner pesant principalement sur les exportations, de l'ordre d'un milliard d'euros. N'oublions pas que notre filière viticole représente 550 000 emplois directs permanents, le plus souvent ruraux.
L'essentiel des pertes d'exploitation est dû à la propagation de l'esca depuis l'arrêt en 2001 du traitement à l'arsénite de sodium, en raison des dangers présentés par la manipulation de ce produit.
La recherche viticole est, de façon inévitable, lente ; la progression des maladies est au contraire rapide. Ces rythmes différents doivent nous empêcher de relâcher notre attention dans un domaine comme dans l'autre.
Dans leur excellent rapport, Jean-Marie Sermier et Catherine Quéré proposent de faciliter l'arrachage des vignes abandonnées, qui favorisent aujourd'hui la propagation des maladies, de permettre à tout exploitant de demander au pépiniériste d'effectuer des tests avant livraison des plants et de renforcer le rôle des Groupements de défense contre les organismes nuisibles (GDON). Ils proposent également d'encourager la recherche, notamment par un aménagement du crédit d'impôt recherche, et de réorganiser l'Observatoire national des maladies du bois de la vigne pour le rendre plus efficace.
Monsieur le ministre, quelles suites le Gouvernement entend-il donner aux propositions de nos collègues Sermier et Quéré ? Quelles mesures compte-t-il notamment prendre pour améliorer la fiscalité, la coordination et la promotion de la lutte et de la recherche contre les maladies du bois et de la vigne ?