Monsieur le ministre, je souhaite revenir sur deux des questions que je vous ai posées tout à l'heure.
S'agissant des abattoirs, je veux bien admettre que notre appréciation sur l'évolution des effectifs est à revoir ; vous avez rappelé les efforts consentis depuis trois ans, et que j'avais d'ailleurs moi-même salué l'an dernier.
Toutefois, à la suite du rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, pouvez-vous nous indiquer les mesures que vous entendez prendre, notamment en ce qui concerne les effectifs des vétérinaires, afin d'améliorer le contrôle des chaînes d'abattage et plus largement le bien-être animal ? Les contrôles, je le sais bien, n'ont pas bonne presse : ce seraient des complications, dit-on souvent. Mais nous en avons besoin !
S'agissant d'autre part des antibiotiques critiques, c'est une question dont je note qu'elle ne concerne pas seulement la santé animale mais aussi la santé humaine : nous sommes d'ailleurs parfois moins exigeants avec les médecins qu'avec les agriculteurs. Mais, ce que je soulignais dans ma question, c'est que certains paysans risquent de voir des animaux mourir parce qu'il faut attendre quarante-huit heures pour prescrire ces antibiotiques : chez les bovins par exemple, tout peut se jouer en quelques heures. Or de telles situations peuvent empêcher l'adhésion de tous au louable projet de réduire l'usage de ces antibiotiques critiques.