Je vous remercie, madame la ministre, d'être venue nous parler de cette question très importante. Je salue l'action menée par le Gouvernement : il a adopté une approche humaine et humaniste et trouvé – ce qui n'était pas si simple – des solutions sur l'ensemble du territoire national, hors Île-de-France et Corse.
Je souhaiterais comme mon prédécesseur évoquer la situation de la petite commune de Saint-Bauzille-de-Putois, au nord de Montpellier, et la réaction de son maire. L'accueil des migrants n'est pas seulement une affaire de politique publique, menée par des opérateurs publics : il dépend aussi de la capacité des associations à accompagner le mouvement. Il y a à Saint-Bauzille-de-Putois, au sud des Cévennes, une forte tradition historique d'accueil – dans le même esprit qu'à Montpellier où a récemment été ouvert un CADA. Le travail associatif y est considérable. À l'évidence, il y a eu une petite difficulté mais elle est en train d'être résolue. Je voudrais donc saluer le travail du préfet Pouëssel et du maire de cette commune : ils ont trouvé une solution pour avancer, en divisant par deux la charge d'accueil initiale et en prévoyant de mettre un terme à cet accueil à la fin de l'année 2017. On a beaucoup entendu dire que les collectivités auraient dû être consultées au préalable. Certes. Mais l'important était d'être efficace. L'État a pris ses responsabilités. Il revient à présent aux collectivités de trouver des réponses avec le secteur associatif. Le travail a été fait – et bien fait – avec beaucoup d'humanité. Il faut dire les choses avec simplicité et cohérence afin que tout le monde puisse comprendre. Il s'agit de mineurs, de femmes, qui ont été victimes de violences, de familles…
Au bout du compte, la France est un pays un peu étrange, toujours en train de considérer qu'il faudrait tout faire, tout le temps, mais sachant par ailleurs qu'il faut avancer pas à pas, de manière à la fois déterminée et simple. Je crois que l'objectif a été atteint. Dans cette affaire, vous avez été, madame la ministre, d'une très grande discrétion, tandis qu'on entendait beaucoup le ministre de l'Intérieur qui est « parti au charbon », et vous êtes finalement parvenue à trouver toutes les solutions. Bravo !