Pour m'être rendue lundi à Calais, je peux aussi témoigner de cette bonne organisation, à laquelle participent bien évidemment les services de l'État – l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) et l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) – mais aussi les associations présentes. D'un point de vue humanitaire, il est effectivement bon que les personnes puissent dormir dans du « dur » et être accueillies, d'autant qu'il s'agit, à hauteur de 70 %, de demandeurs d'asile.
Les femmes isolées avec enfants peuvent être la proie de nombreux trafics, mais, une fois en CAO, que deviendront-elles ? Seront-elles accueillies en centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ? Iront-elles en CADA ? Peut-être n'y a t-il pas suffisamment de places, mais ce sont vraiment les personnes les plus vulnérables.
Par ailleurs, des familles, notamment dans ma circonscription, seraient volontaires pour accueillir des migrants – familles ou mineurs isolés – mais vers quel interlocuteur les orienter ? Du moins démontrent-elles ainsi que tout le monde ne refuse pas de faire preuve de solidarité !