Je partage l'appréciation que Marie-George Buffet a portée sur ce budget.
Il y a un an, un partenariat a été conclu avec la société Microsoft, qui me semble heurter les valeurs de neutralité et d'interopérabilité dans l'utilisation des logiciels que devrait promouvoir l'éducation nationale. Concéder à Microsoft le monopole du marché français de l'éducation me paraît d'autant plus incohérent que cela est contradictoire avec les débats que nous avons eus sur la loi pour une République numérique, et notre lutte pour l'autonomie informationnelle.
« Quand c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit », dit-on. Gratuit, ce partenariat, qui offre des logiciels, l'utilisation du cloud et de la formation aux enseignants de l'éducation nationale, l'est effectivement. Or, pour Microsoft, c'est le moyen d'entrer dans la bergerie ! On donne aux enfants et aux enseignants l'habitude d'utiliser un logiciel, ignorant tout ce que les entreprises françaises peuvent produire dans le domaine des logiciels libres. Le collectif EduNathon a été débouté de son recours il y a deux mois, mais j'aimerais quand même comprendre ce qui vous a semblé positif dans ce partenariat.