J'ai, comme l'an dernier, déposé un amendement demandant une augmentation des aides au poste pour les personnes handicapées. Il me paraît important en effet que ces personnes puissent bénéficier dans notre société d'un statut spécifique dans le monde du travail.
Sachant par ailleurs qu'une étude du cabinet KPMG, parue en février 2016, estime à 11 000 euros le gain social tiré de l'emploi d'une personne handicapée, il n'y guère de discussion à avoir : il faut augmenter le nombre d'aides au poste ainsi que la subvention versée pour compenser la moindre productivité de ces travailleurs handicapés. En outre – et cela ne coûte rien –, il conviendrait de mieux répartir ces postes sur l'ensemble de la France, pour éviter leur sous-consommation et mieux les adapter aux besoins des entreprises ayant les moyens d'accueillir des personnes handicapées.
Il est dommage enfin que, alors qu'au 1er janvier 2016 on considérait que les entreprises adaptées pouvaient bénéficier, comme toutes les autres, de la prime à l'embauche, il en ait été décidé autrement le 25 mars. Je rappelle que les aides à l'entreprise ne sont pas des aides à l'insertion, et que les entreprises aidées ont le même besoin de visibilité et de sécurité juridique que les autres.
En matière de lisibilité, il est également très difficile pour les missions locales qui se sont engagées, avec les emplois d'avenir, auprès de jeunes, de découvrir qu'elles vont devoir attendre l'an prochain pour pouvoir poursuivre leur travail.