La secrétaire d'État à la formation professionnelle et à l'apprentissage, Clotilde Valter s'est rendue en septembre dernier à Saint-Étienne visiter l'Association forézienne d'écoles de production (AFEP). Grace à une méthode de formation axée sur la production, les écoles de production permettent aux élèves apprentis de construire quelque chose de concret, la matérialisation de leur travail étant pour eux très valorisante. Elles sont une solution alternative pour les jeunes décrocheurs ou en difficulté avec le système social.
Les formations délivrées par les écoles de production ont été pensées pour correspondre au marché du travail de la ville où elles sont implantées, afin d'offrir aux jeunes de vraies perspectives à l'issue de leur période d'apprentissage.
Chaque année de nouvelles écoles de production se créent dans des secteurs d'activité divers, et on compte à ce jour une vingtaine d'écoles en France. Or, alors que les résultats sont probants et encourageants, ces écoles attendent toujours une reconnaissance officielle. Si certaines d'entre elles ont été reconnues par le ministère de l'éducation nationale, ce n'est pas le cas de tous les établissements, privés hors contrat. Cette absence de statut clair empêche aujourd'hui les élèves les plus modestes de bénéficier d'une bourse ; de même, les écoles non reconnues ne peuvent bénéficier de la taxe d'apprentissage pour la part hors quota.
Le ministère a récemment annoncé que des décrets d'application devraient être publiés afin de faire de ces écoles une troisième voie de formation professionnelle pour les jeunes : qu'en est-il à ce jour ?