Intervention de Romain Colas

Réunion du 3 novembre 2016 à 17h45
Commission élargie : finances - affaires économiques - développement durable - affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRomain Colas :

Je n'avais pas prévu d'intervenir, mais le tableau que vient de dresser M. Tardy m'incite à le faire, tant il a oublié l'histoire budgétaire de notre pays et la période antérieure à juin 2012. Je suis fasciné par la capacité de l'opposition, qui aspire à être majoritaire demain, à nier ce que furent ses propres errements au cours des dix dernières années, errements que nous avons dû progressivement corriger – cela n'a pas été facile, et nous avons dû demander des efforts aux Français.

Monsieur le secrétaire d'État, si je vous félicite pour l'action que vous avez menée en ce sens, je partage tout de même l'inquiétude de M. Tardy relative à la remontée brutale des taux. Que se passerait-il si la note de la France, aujourd'hui excellente, venait à se dégrader ? Que se passerait-il si une nouvelle majorité laissait filer la dette, comme elle semble nous l'annoncer – au reste, elle ne nous apprend rien en l'annonçant, car c'est ce qu'elle fait à chaque fois qu'elle est au pouvoir, en expliquant que la majorité précédente en est responsable ? Curieusement l'argument du passé ne vaut jamais au bénéfice de la majorité actuelle : comme si nous n'avions hérité d'aucun bilan !

Monsieur le secrétaire d'état, quelles seraient les conséquences des errements d'une nouvelle majorité qui laisserait filer la dette, qui romprait avec les engagements que nous avons pris à l'égard de l'Union européenne, et qui provoquerait une dégradation de l'excellente note de la France ?

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