Près de 225 millions de femmes n'ont ni accès aux services de planification familiale ni les moyens de décider librement du nombre d'enfants qu'elles ont. L'accès à la santé sexuelle et reproductive est un droit humain fondamental ; pourtant, chaque jour, plus de 800 femmes et jeunes filles meurent en donnant la vie. Combler les besoins non satisfaits de planification familiale permettrait d'éviter plus de 1,1 million de morts infantiles. En 2014, l'aide internationale de la France pour la planification familiale ne représentait que 0,41 % de l'aide publique au développement française. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) est la seule agence de de l'ONU chargée de la santé sexuelle pour tous et du droit pour chaque femme à disposer de son corps. Or, en 2015, la France devançait le Pakistan au dix-neuvième rang des contributions régulières à UNFPA et elle était au dixième rang pour les contributions par voie de co-financement, avec 3,6 millions d'euros, soit près de deux fois moins que le Niger, qui y consacre 6,3 millions d'euros.
À l'aube de la mise en oeuvre de nouveaux engagements internationaux pour le développement durable, l'augmentation par la France de sa contribution régulière à l'UNFPA à hauteur de 30 %, soit 200 000 euros environ, constituerait, en dépit d'un contexte budgétaire contraint, une démarche réaliste et utile après des années de sous-investissement dans la planification familiale dans les pays en développement. Comment, monsieur le secrétaire d'État, comptez-vous agir en faveur de la planification familiale dans le monde ?