Eh oui, tel MacArthur, je reviens ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Depuis que l'homme est homme, il nomme les choses. Et c'est par le nom qu'il les crée. Il fut un temps où seuls les puissants avaient le droit de porter un nom. Vous acculturez les populations et détruisez l'histoire en permanence. Cette oeuvre de destruction, vous la poursuivez. Dans le même temps, vous n'avez que le mot égalité à la bouche. La République n'a pas de sexe. C'est la fonction qui oblige, non le genre. Lorsque nous interpellons les ministres du Gouvernement, ce n'est pas sur leur genre, sur leur comportement intime, c'est sur leurs fonctions. C'est parce que c'est la fonction qui prime que le français emploie un seul genre – le masculin – quand le latin en avait trois. Si la fonction l'emporte sur le genre, c'est par souci d'égalité et non pour des raisons liées à l'oppression des femmes. Il faudra vous le rappeler sans cesse.
Il y a un grand pays qui s'appelle la Fédération de Russie. Nous pouvons ne pas être d'accord sur tout avec elle, mais il est sûr qu'elle reverra inéluctablement tous ses accords avec la République française. Les Russes n'accepteront jamais cette loi ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
Madame la ministre, comme les quatre cinquièmes des enfants adoptés viennent de l'étranger, nous serons confrontés à une diminution du nombre d'enfants à adopter. Vous créerez à force d'inégalités une discrimination sur le genre. C'est une régression monstrueuse que vous apportez à la civilisation. (Vifs applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)