En santé publique, le maître mot est la prévention, or, une fois de plus, la politique de prévention est toujours aussi peu percutante.
Les maladies liées au vieillissement, et notamment les maladies neuro-dégénératives, ne font l'objet d'aucune véritable politique de prévention. C'est également le cas en ce qui concerne les addictions, et l'on peut se demander pourquoi les conclusions du rapport rendu par Jean-Louis Touraine et moi-même sur le tabagisme, conclusions pourtant adoptées à l'unanimité, ne sont mises en oeuvre qu'au compte-gouttes et pourquoi la loi Evin et le décret Bertrand ne sont pas appliqués plus fermement.
Le taux de couverture vaccinale pourrait être meilleur. On entend davantage la parole des opposants aux vaccins que celle de leurs défenseurs, alors que la vaccination sauve des vies.
Enfin, alors que l'éducation thérapeutique du patient (EDP), qui empêche notamment l'hospitalisation de patients atteints de maladies chroniques en cas de rechute aiguë, est inscrite dans la loi, nous n'avons pas en France de véritable politique en matière d'EDP. Quand, madame la ministre, prendrons-nous exemple sur la Suisse, ou l'éducation thérapeutique est pratiquée de manière efficace ?