Monsieur le député, nous sommes d’accord – j’en suis la première surprise ! Nous sommes tout à fait d’accord sur la nécessité d’avoir un accompagnement personnalisé, individualisé. Je veux dire ici à quel point les efforts budgétaires que je décrivais tout à l’heure pour l’école primaire – notamment les 19 328 postes créés dans le premier degré depuis 2012, soit un poste pour cinq élèves supplémentaires – nous ont permis précisément de dégager des moyens humains supplémentaires pour faire de l’accompagnement plus personnalisé des élèves.
Vous retrouvez cela par exemple dans le dispositif « Plus de maîtres que de classes », qui a cette vocation : attribuer un enseignant supplémentaire à l’école pour intervenir auprès de petits groupes et leur faire rattraper en temps utile les difficultés scolaires. Cela se retrouve également dans notre choix de maintenir les RASED – réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté –, aujourd’hui au nombre de 10 064 sur l’ensemble du territoire. Je vous rappelle que les RASED, qui sont particulièrement bien placés pour apporter cet accompagnement individualisé que vous souhaitez, avaient été largement sabrés entre 2007 et 2012.
Nous le faisons aussi avec l’aide complémentaire personnalisée, prévue par la loi de refondation de l’école et à laquelle je suis évidemment attachée.
Par ailleurs, grâce à la réforme du collège, et parce que les élèves du primaire ne sont pas les seuls à avoir besoin d’être traités de façon plus individuelle et personnalisée, trois heures d’accompagnement personnalisé par semaine sont désormais proposées en classe de sixième, ainsi qu’une à deux heures en classes de cinquième, de quatrième et de troisième. C’est une vraie nouveauté.
Dans les faits, cet accompagnement personnalisé se traduit par la constitution de petits groupes, elle-même rendue possible par la création de 4 000 postes à l’occasion de la réforme du collège – car c’est bien à cela qu’ils sont destinés, même si cet aspect est souvent passé sous silence.
Je peux donc vous rassurer : non seulement nous soutenons l’accompagnement personnalisé dans les formes qu’il pouvait déjà prendre par le passé, mais nous avons innové pour le renforcer.
S’agissant des stages de remise à niveau et de l’école ouverte – vous n’avez pas cité ce dernier exemple mais je l’ajoute –, j’y suis très attachée et j’ai demandé qu’ils soient développés dans les académies.