Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 7 novembre 2016 à 16h00
Commission élargie : finances - affaires étrangères - affaires culturelles - affaires économiques

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Je crois que cela a déjà été fait. Nous pourrons entrer dans tous les détails mercredi prochain puisque je déjeune avec les députés et les sénateurs concernés. Je vous assure qu'il n'y a aucun malentendu sur le sujet.

Monsieur Cordery, les frais de scolarité sont évidemment pour nous une préoccupation centrale. Nous avons augmenté la dotation à l'AEFE de 1,7 million d'euros, ce qui a permis de stabiliser les emplois. J'ai également fait en sorte que l'on ne touche pas au fonds de roulement de l'agence. Il s'agissait pour moi d'un casus belli avec le Budget qui était très enclin, comme c'est traditionnel, à le ponctionner. J'ai tenu bon – je ne sais pas si cela relève de l'audace à laquelle m'invite M. Myard. (Sourires.) Il n'y aura aucun prélèvement sur le fonds de roulement de l'AEFE. Cela serait d'ailleurs totalement injuste, car les ressources de l'Agence ne proviennent pas seulement du ministère, mais aussi des familles.

Je veux rassurer M. Salles sur l'action de la France à l'étranger en matière de promotion du tourisme, et sur notre présence dans les salons. M. Fekl, secrétaire d'État chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger, se trouvait récemment au salon du tourisme chinois qui s'est tenu à Macao. Notre pays y était très visible, et la délégation professionnelle française très nombreuse comptait au moins quatre-vingts personnes. Au mois de mars, le salon de Berlin est aussi très important : nous y sommes également très visibles. Les salons constituent un enjeu considérable. Nous devons y être présents.

Plusieurs d'entre vous ont évoqué l'éventualité d'un changement de nom d'Atout France qui pourrait devenir « France tourisme ». Je suis tout à fait ouvert pour que nous trouvions un nom plus éloquent – le site internet s'intitule déjà sobrement France.fr.

Monsieur Salles, je partage vos inquiétudes relatives aux locations saisonnières : la situation n'est pas encore complètement stabilisée. Nous sommes entrés dans un nouveau type de relations économiques qui ne correspond pas à l'économie collaborative. Il faut rester vigilant.

Monsieur Myard, vous avez reconnu, et je vous en remercie, que le budget était stabilisé cette année – la logique baissière aurait pu se prolonger. Il ne faut pas non plus oublier les efforts considérables consentis en faveur de l'aide publique au développement – nous en avons parlé la semaine dernière –, ni les aides très substantielles accordées afin de renforcer la sécurité et d'améliorer les conditions d'accueil et de travail dans un grand nombre de nos postes. Pour le reste, vous m'incitez à l'audace en proposant une rupture politique qui n'est pas surprenante de votre part : vous me suggérez de renoncer à nos engagements européens. Il s'agit d'un autre débat !

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