Les budgets des ESAT sont négociés avec les agences régionales de santé et systématiquement reconduits. Or ces établissements accueillent un public qui, comme le reste de la population, vieillit de mieux en mieux et, pour cette raison, travaille de plus en plus longtemps, mais souvent à mi-temps. Par ailleurs, les jeunes qui y sont employés sont, comme le reste de la jeunesse, moins sensibles que ne le furent leurs aînés à la valeur « travail » et ont de plus grandes difficultés d'adaptation ; ils exigent donc un encadrement particulièrement fin. Se limiter, d'année en année, à reconduire les budgets de ces établissements, c'est ne pas prendre en considération le fait que le besoin réel d'encadrement, dans un ESAT accueillant cent personnes mais avec des seniors travaillant à mi-temps et des jeunes nécessitant un encadrement spécifique, équivaut à celui d'une structure employant 200 ou 220 personnes. Au-delà de l'approche strictement budgétaire, une approche qualitative est devenue indispensable ; elle n'apparaît pas dans le budget qui nous est présenté, en tout cas pas suffisamment pour que les ESAT fonctionnent de manière optimale. Je vous remercie de prendre en compte cette préoccupation.