Mesdames, messieurs les députés, madame Laclais, l’INCa a mené un travail très remarquable pour rénover le dispositif de dépistage du cancer du sein dont 12 000 femmes meurent chaque année. Il s’agit en effet du cancer le plus meurtrier pour elles alors que, s’il est pris à temps, il est possible de le guérir neuf fois sur dix. L’amélioration du processus de dépistage est donc évidemment très importante et nous devons le moderniser.
L’INCa s’est mobilisé et a fait un certain nombre de propositions, en particulier afin de promouvoir un parcours plus personnalisé de dépistage, une meilleure information des femmes et une meilleure implication du médecin traitant. Avant la fin de l’année, j’aurai l’occasion de préciser les modalités du nouveau programme de dépistage qui sera mis en place à partir des recommandations de l’INCa. L’objectif : soigner toujours un plus grand nombre de femmes.
La deuxième partie de votre question portait sur une disposition de la loi de modernisation de notre système de santé votée à l’initiative des parlementaires de votre groupe, madame la députée. Il s’agit de permettre au médecin traitant de prescrire une activité physique adaptée aux malades chroniques ou souffrant d’une affection de longue durée.
Deux textes d’application sont en cours de concertation : un décret qui précisera les professionnels qui pourront dispenser cette activité physique adaptée ; un arrêté qui permettra d’accompagner les médecins prescripteurs.
La concertation se poursuit et je tiens à publier ces deux textes d’application avant la fin de l’année, en précisant, madame la députée, qu’ils doivent être bien entendu d’application simple, sans complexité inutile, et qu’ils doivent permettre aux patients qui pourraient tirer un bénéfice de l’activité physique de le faire effectivement tout en assurant aussi aux malades les plus fragiles et aux intervenants les garanties de sécurité, y compris de sécurité juridique, qui s’imposent. Tel est l’esprit dans lequel nous travaillons.