Autant il est légitime de se préoccuper de la présence de professionnels de proximité, autant il faut se garder de tout propos excessif, car c’est faire du tort à l’action que vous prétendez défendre, et c’est manquer de respect et de reconnaissance envers notre système de santé.
Je ne peux pas vous laisser dire que nous mettons à mal le budget de l’Agence nationale de santé publique. En effet, comme je l’ai dit tout à l’heure à la tribune, la contribution qui lui est demandée dans le cadre des efforts budgétaires qui sont réclamés à l’ensemble du pays, et que vous appelez vous-même de vos voeux, se limite à 2,5 % en termes d’effectifs. Nous avons par ailleurs stabilisé les crédits alloués à la prévention.
S’agissant de la présence des professionnels de santé, je n’entrerai pas dans le détail de toutes les mesures qui ont été annoncées. Je rappellerai simplement que nous avons introduit dans le cadre de la loi santé – j’ignore si vous l’avez votée – un dispositif qui va plafonner les rémunérations des médecins intérimaires. Parallèlement, j’ai lancé un plan d’attractivité pour que des praticiens hospitaliers viennent plus spécifiquement dans les territoires et dans les hôpitaux de proximité. Ces deux mesures conjuguées doivent nous permettre de faciliter les recrutements de professionnels dans les hôpitaux. De la même manière, un plan incitatif a été mis en place, qui s’enrichit année après année, pour que des médecins libéraux s’installent dans tous nos territoires. C’est un sujet que le Gouvernement a pris à bras-le-corps, et qui justifiera que d’autres mesures soient prises à l’avenir.