Madame la ministre, permettez-moi de vous redire que vous faites un très mauvais calcul à long terme. Pour nos compatriotes expatriés, l’aide à l’accès à la CFE est très faible, et un certain nombre d’entre eux ne peut pas s’y inscrire. Comme ils ne sont pas assurés à l’étranger, on leur dit, au consulat, que s’ils veulent se faire soigner, il vaut mieux qu’ils rentrent en France, où ils seront soignés gratuitement. Cela coûterait beaucoup moins cher s’ils s’assuraient à l’étranger.
Nous en arrivons à une situation aberrante : alors que nos compatriotes pourraient être soignés à moindre coût, si on les aidait à prendre une assurance à l’étranger, aujourd’hui ils reviennent en France et nous coûtent beaucoup plus cher – sans compter que la situation est loin d’être idéale pour eux.
Sans vouloir comparer la situation des sans-papiers et celle des Français de l’étranger, j’insiste sur le fait que 316 000 sans-papiers reçoivent une aide 2 000 fois supérieure aux 2 millions de Français expatriés.