Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 15 novembre 2016 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Action extérieure de l'État

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Monsieur le député, d’abord je vous remercie pour votre intervention ; nous avons déjà eu l’occasion de débattre, notamment en commission élargie, et je sais votre détermination à défendre les moyens alloués au rayonnement et à l’influence culturelle de la France.

Vous notez une diminution des crédits du programme 185 ; je vous invite à examiner le budget dans tous ses aspects : les crédits du programme baissent de 1,3 %, hors crédits de rémunération, lorsque ceux de la mission « Action extérieure de l’État », considérée dans son ensemble, diminuent de 4 %. Je ne sais pas si cela est convaincant, mais je vous donne ce chiffre à titre d’élément de comparaison.

Ce que je me suis efforcé de faire, dans un contexte budgétaire contraint, c’est agir du mieux possible sur les crédits dédiés au programme 185. Résultat : les moyens des opérateurs ont été globalement préservés – je l’ai indiqué au début de cette discussion. Ils restent globalement stables.

S’agissant de nos moyens d’action culturelle à l’étranger, il ne faut pas l’oublier que, si les crédits des instituts français diminuent, ceux destinés aux Alliances françaises augmentent de 25,6 % ; un travail très important a été fait pour essayer de mieux coordonner, voire de mutualiser les moyens des instituts et ceux des Alliances françaises. Je me félicite du travail effectué.

Un effort important est mené pour conclure des partenariats ; cela est d’ailleurs encouragé par nos ambassadeurs. Ce n’est pas toujours facile, mais le bilan pays par pays montre que si les situations sont contrastées, il est des pays où l’on note un renforcement des moyens grâce aux initiatives prises par les instituts français ou par les Alliances françaises.

J’ai en outre obtenu, comme vous le savez, des mesures significatives pour la sécurité des instituts français. Jusqu’à présent, c’était une charge qui leur incombait ; elle était financée sur leurs fonds propres et cela grevait leurs marges de fonctionnement. Ce sont au total 4,6 millions d’euros de crédits additionnels qui, pour des raisons comptables, apparaissent sur le programme 105, et non sur le programme 185. Ce sont autant de dépenses en moins, ce qui permettra aux instituts d’améliorer leur fonctionnement et de renforcer l’accueil du public.

Vous évoquez de manière tout à fait justifiée – nous en avons déjà parlé ensemble – le rôle que les autres ministères, en particulier celui de l’éducation nationale et celui de la culture, pourraient jouer afin de renforcer le rayonnement et l’influence culturelle de la France.

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