Merci de la préoccupation que vous avez exprimée, monsieur Le Ray, s’agissant du tourisme. La semaine dernière, le Premier ministre a réuni un comité interministériel qui ne l’avait plus été depuis plusieurs années. À cette occasion, nous avons décidé d’une enveloppe supplémentaire de 43 millions d’euros, laquelle s’ajoute aux 10 millions que j’avais annoncés lors de la deuxième réunion du comité d’urgence mis en place par mes soins.
La conférence annuelle sur le tourisme, qui se réunira le 17 novembre, se penchera sur quatre priorités : l’accueil, l’investissement, la formation et le numérique. Celui-ci est donc au coeur de nos préoccupations, comme du travail engagé par Atout France, actuellement en discussion avec les acteurs du numérique, tels Expedia.fr ou Booking.com – puisque vous les avez cités –, afin de développer des contenus conjoints. Nous allons poursuivre ce travail.
Vous avez aussi évoqué l’usage de l’enveloppe de 10 millions d’euros, notamment pour la campagne en faveur de l’attractivité touristique de notre pays ; à cette fin, j’ai proposé au comité d’urgence économique pour le tourisme qu’un travail étroit soit engagé entre Atout France et un certain nombre de régions. Ce travail a commencé, et il devrait déboucher sur des programmes d’action concrets, notamment à Paris et en Île-de-France, où un effort supplémentaire est nécessaire car c’est la région qui souffre le plus, mais aussi en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Nous avons donc proposé qu’une partie de l’enveloppe soit mise à disposition des régions qui s’engagent à apporter elles-mêmes leur propre contribution. Je n’entre pas dans le détail des futures campagnes : l’idée est d’aller le plus loin possible pour toucher les publics concernés. Je ne pense pas forcément à des pages de publicité achetées dans les journaux : on peut aussi utiliser d’autres moyens, par exemple les réseaux sociaux, pour toucher des publics nouveaux le plus largement possible, mais aussi des invitations, en particulier à des journalistes, lesquels peuvent ensuite écrire des « papiers », sans doute assez efficaces, dans leurs journaux. Pour prendre un dernier exemple, j’ai récemment tenu, en Chine, une conférence de presse devant des médias spécialisés dans le tourisme. Les journalistes, très intéressés par les informations concrètes que je leur ai données, ont ensuite écrit un nombre considérable de « papiers ».
Nous sommes également présents dans de très nombreux salons internationaux du tourisme. Récemment encore, Matthias Fekl a participé, avec une délégation de quatre-vingts personnes formant une équipe de France, au salon international du tourisme en Chine, à Macao. Nous en ferons de même à Berlin et dans tous les salons où notre présence doit être multipliée. Le tourisme nécessite en effet, compte tenu de ce qu’il apporte en termes d’emplois, un effort encore accru et, surtout, une mobilisation de tous les acteurs.