Très brièvement, quels sont nos reproches, monsieur le ministre ? Premièrement, l’enseignement français à l’étranger n’a pas été traité avec équité. Notre collègue François Loncle faisait remarquer que si l’on avait augmenté les effectifs d’enseignants à l’étranger dans les mêmes proportions que dans l’Hexagone, il aurait fallu avoir 600 enseignants de plus. Or, pas un seul poste supplémentaire n’a été créé. Les Français de l’étranger ont donc bel et bien été oubliés.
Deuxièmement, vous avez souhaité comparer l’évolution du budget de l’AEFE entre 2007 et 2012 et de 2012 à aujourd’hui : chiche ! En 2007, il s’élevait à 283 millions d’euros et, cinq ans après, nous le laissions à 420 millions d’euros. Je suis donc prêt à toutes les comparaisons.
Pour autant vous avez raison, les frais de scolarité ont augmenté de 35 % de 2008 à 2012. Mais franchement, cette augmentation est-elle le fruit de la politique de l’État à cette époque-là ? Je n’en suis sincèrement pas persuadé. On constate que partout l’augmentation de ces frais se poursuit. Ce n’est ni de votre faute, ni de la nôtre : il faut tout simplement agrandir certains établissements. Vous avez parlé du lycée français de Delhi, que j’ai, comme je vous l’ai dit, visité récemment : l’année dernière, les frais de scolarité y ont augmenté de 35 % – je dis bien 35 % ! Ce n’est pas, monsieur le ministre, de votre faute, mais dans un certain nombre d’établissements anciens, des travaux sont nécessaires.
Troisièmement, je me suis peut-être mal exprimé, et dans ce cas je vous prie de m’en excuser, ou vous m’avez peut-être mal compris : la Cour des comptes dit dans son rapport que dans certains pays, notre réseau gagnerait à être plus présent. Et autant notre présence en Chine est satisfaisante, autant en Inde, pourtant deuxième pays le plus peuplé au monde, nos établissements sont sous-dimensionnés. La baisse des effectifs du lycée français de Delhi, vous avez eu raison de le souligner, est avant tout due à la baisse du nombre d’expatriés.