À partir du moment où, vous le dites très bien, monsieur le ministre, et je le vis dans ma circonscription, le nombre de Français concernés est de plus en plus grand, où, vous le dites aussi, le nombre de Français scolarisés stagne et où – les chiffres sont ce qu’ils sont , le montant global sur cinq ans des bourses et des aides a baissé, cela veut dire que l’on a changé la clé de répartition et de distribution des bourses.
On vient de citer un certain nombre d’exemples extrêmement concrets. Les élus, de toutes tendances politiques, vous le disent, sans passion mais avec beaucoup de gravité. La réalité, c’est que les gens que nous avons en face de nous sont des citoyens qui n’arrivent pas à comprendre quand ils lisent les débats que nous avons dans cette assemblée, les arguments qui sont donnés – souvent soufflés par l’administration. On explique qu’en fait, il n’y a pas de recul, qu’on n’a jamais distribué autant de bourses, que tous ceux qui en ont demandé une l’ont obtenue. Or tout le monde sait que ce n’est pas la réalité.
Le rapport de Pascal Terrasse est très clair, il y est bien dit qu’on est passé d’une moyenne de 90 à 85 % de prise en charge. Quand les frais de scolarité représentent des sommes extrêmement élevées, le reste à charge pour les parents devient insupportable et on voit de plus en plus de familles qui font suivre au petit dernier ou à la petite dernière l’enseignement local.
Vous le savez très bien d’ailleurs, et le réseau le sait très bien aussi puisqu’il essaie de trouver des solutions alternatives. Mettons-les sur la table. Il y a par exemple le programme FLAM – français langue maternelle. Cela fonctionne bien mais le nombre d’enfants explose puisque c’est le seul dispositif à même de recevoir tous ces enfants qui sont en réalité mis à la porte des autres établissements. Le problème, c’est qu’au bout de cinq ans, il n’y a plus de subvention et d’aide de la puissance publique. Il faut donc remettre à plat le système.