Permettez-moi quelques remarques supplémentaires. Quel est votre avis sur l'affirmation du Chancelier de l'Échiquier britannique selon laquelle il n'est pas réaliste de croire que les chambres de compensation quitteront Londres, au risque de perdre les bénéfices qu'elles recueillent en termes d'économies d'échelle du fait de la concentration des infrastructures de marché et des acteurs financiers ?
Entre les différents qualificatifs de Brexit « dur » ou de Brexit « mou », nous voyons apparaître l'hypothèse que le Royaume-Uni joue la carte d'un dumping réglementaire et fiscal. Quel est votre avis ?
Monsieur de Bresson, je fais partie de ces élus de la région Île-de-France qui sont quelquefois très surpris de voir que nous sommes capables de nous mobiliser pour arracher l'implantation d'Euro Disney, mais que nous n'avons pas la même réponse collective pour attirer les cadres britanniques. Il s'agit tout de même de 300 000 cadres, soit l'équivalent de la ville de Bordeaux. Quoi que l'on pense des besoins de régulation de la finance internationale, on ne peut pas passer à côté de cela. Nous savons que nos débats ont parfois des répercussions qui dépassent la réalité des faits. Je me souviens du débat sur l'imposition à 75 % : un certain nombre de décideurs à l'étranger nous ont jugés en allant bien au-delà de la réalité de cette mesure.