Monsieur le ministre de la défense, depuis plusieurs années, nos forces armées combattent le terrorisme à l’étranger. Notre conception de la sécurité et de la défense a évolué. Les attentats de janvier 2015, novembre 2015 et juillet 2016 dans notre pays, mais aussi ceux commis dans le reste de l’Europe et du monde, n’ont fait que renforcer notre conviction : nous devons combattre les terroristes, où qu’ils se cachent. Affaiblir le terrorisme là où il trouve sa source et se développe, là où il asservit les peuples, là d’où il propage son idéologie, c’est mener un combat pour protéger nos concitoyens et notre territoire.
Notre réponse militaire s’est renforcée. Notre capacité à préparer l’avenir, à travers la dernière loi de programmation militaire et son actualisation, nous permet de tenir notre rang sur la scène internationale et de répondre présents partout où la France est attendue.
En janvier 2013, notre pays avait déjà envoyé ses troupes au Mali pour empêcher des groupes terroristes de s’emparer de Bamako. Cette opération fut incontestablement un succès, auquel a succédé l’opération Barkhane.
Depuis septembre 2014, nos forces aériennes sont engagées dans l’opération Chammal. Avec les forces de la coalition et en appui de l’armée irakienne, nous menons actuellement des batailles décisives à Raqqa et à Mossoul. Depuis près d’un mois, les forces irakiennes sont engagées dans ces batailles difficiles, la protection des civils constituant le principal défi, face à un ennemi qui a piégé la ville et se battra jusqu’au bout.
Au total, plus de 30 000 hommes sont déployés en permanence : nous protégeons notre territoire national, nous combattons Daech au Levant, nous luttons au Sahel contre AQMI – Al-Qaïda au Maghreb islamique – et nous aidons nos alliés contre Boko Haram. Cet engagement porte ses fruits. Ainsi, depuis deux ans, la coalition internationale fait reculer Daech en Irak et en Syrie. La chute de l’État islamique au Levant est désormais une question de temps, mais la stabilisation de la région et du monde demeure un objectif politique difficile à atteindre dans un contexte où les États sont fragiles.