Cette lutte est indispensable pour faire reculer le chômage et la précarité : les secteurs du bâtiment, des travaux publics, du transport, de l’agriculture, et maintenant les entreprises multinationales voire les majors de notre économie sont concernés.
Ce dispositif provoque une concurrence déloyale entre les entreprises et fait des ravages dans le monde des salariés et des ouvriers, alors que le chômage demeure très élevé et que le nombre de travailleurs déplacés ne cesse d’augmenter : il s’élevait en 2015 à 286 000, en hausse de 25 %. Il est vrai que les contrôles se sont multipliés, ce qui a abouti à davantage de déclarations. C’est bien, mais les objectifs doivent être de voir le nombre de travailleurs détachés diminuer et de favoriser l’embauche de nos chômeurs.
Ce système crée la désespérance chez nos ouvriers : pour faire reculer la peur du déclassement, mettons tout en oeuvre pour protéger nos salariés. Ce sont ces mêmes employés et ouvriers qui, hier, aux États-Unis ont manifesté leur colère contre un système trop éloigné de leurs préoccupations.
Alors, monsieur le Premier ministre, où en est-on de l’évolution de ce dispositif ? De la mise en place d’un salaire égal pour un travail identique ? De la question de la durée du détachement ?
N’oublions pas ce qu’écrivait Jean de La Fontaine, originaire de Château-Thierry, dans la fable Les Deux Taureaux et une Grenouille : « Hélas ! on voit que de tout temps Les petits ont pâti des sottises des grands. »