Madame la députée, vous avez tout à fait raison de dire que le chômage des personnes en situation de handicap est bien trop important dans notre pays.
Ségolène Neuville indiquait lundi, à l’occasion de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, que le handicap est mieux reconnu dans notre société : en 2016, le nombre de travailleurs reconnus handicapés s’élève à 2,5 millions, contre 1,8 million en 2011. Pour la première fois depuis 2010, le chômage des personnes handicapées a légèrement diminué au deuxième trimestre de 2016. Son niveau reste cependant beaucoup trop élevé.
Au-delà des paroles, quelles mesures ont été prises par ce gouvernement ?
La volonté politique ne suffit pas : des budgets sont tout d’abord nécessaires. Ainsi, entre 2012 et 2016, nous avons augmenté de près de 38 % le budget destiné aux actions pour les personnes en situation de handicap – 3 000 aides au poste ont été octroyées aux entreprises adaptées. À ceux qui fustigent les contrats aidés, je dis qu’ils assurent la dignité des travailleurs : près de 9 % des travailleurs handicapés en bénéficiaient ; ils sont aujourd’hui 15 %.
La formation constitue un autre enjeu. Elle s’adresse à un public malheureusement sous-qualifié. Dans le cadre du plan 500 000 formations supplémentaires, 39 000 personnes en situation de handicap, soit 50 % de plus qu’en 2015, ont bénéficié d’actions de formation, que nous menons en partenariat avec les régions et les partenaires sociaux.
Enfin, la loi travail offre un dispositif innovant d’emploi accompagné, dont le décret sera publié dans les prochaines semaines. De même, le compte personnel d’activité, en amplifiant les droits à la formation des salariés les moins qualifiés, permettra de répondre à la question essentielle de l’emploi des travailleurs handicapés.