Alors que notre pays devrait être en première ligne, il se retrouve sur le même banc que la Grande-Bretagne, engagée dans son retrait de l’Union européenne.
Lorsque nous regardons vers l’est, nous voyons l’Ukraine, les résultats électoraux en Moldavie ou en Bulgarie, et nous entendons, bien sûr, la Russie de Vladimir Poutine. Lorsque nous regardons vers les Balkans, nous voyons des États qui rêvent de l’idéal européen mais subissent des influences multiples, venant de l’intérieur et de l’extérieur. Lorsque nous regardons vers la Turquie, un allié stratégique, nous voyons une grande nation en pleine crise. Lorsque nous regardons un peu plus loin encore, mais si proche de nous, nous voyons la situation désastreuse au Moyen et Proche-Orient. Et désormais, lorsque nous regardons vers l’ouest, nous voyons l’inconnu, avec ce nouveau visage de notre allié américain, aux déclarations électorales ou électoralistes particulièrement inquiétantes.
Monsieur le Premier ministre, vous disiez ici même, la semaine dernière, qu’il faut faire en sorte « que l’Europe se prenne en main ». Concrètement, quelles initiatives envisagez-vous de prendre pour que cette incantation se transforme en action diplomatique européenne concrète et pour que la France ne soit plus aux abonnés absents ?