Naturellement, la campagne électorale aux États-Unis a alimenté des incertitudes – vous y avez fait allusion –, des doutes quant aux positions à venir de la nouvelle administration américaine sur le changement climatique, le nucléaire iranien, la relation avec l’Union européenne, avec les Nations unies, avec l’OTAN – l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Il convient donc d’obtenir les clarifications nécessaires et de lever ces incertitudes ; nous disons que le plus tôt sera le mieux et nous jugerons sur pièces.
La position de la France est claire : les engagements internationaux doivent être respectés, en matière de sécurité collective comme pour ce qui est de l’Accord de Paris sur le climat. Dans ce contexte, l’Europe doit être plus encore qu’auparavant en mesure de prendre son destin en main pour affronter les défis auxquels elle fait face, pour assurer sa sécurité, pour jouer pleinement son rôle dans le monde. C’est le sens des priorités qui ont été fixées à l’échelle européenne, en particulier s’agissant des enjeux de sécurité et de défense communes, sur lesquels Jean-Yves Le Drian et Jean-Marc Ayrault se sont exprimés lundi.