Monsieur le secrétaire d’État chargé de l’industrie, si le marché automobile montre des signes de reprise, ceux-ci n’ont pas encore atteint certains sous-traitants. Ainsi, dans mon département, l’entreprise GM&S Industry souffre de problèmes de trésorerie, dus à une mauvaise gestion des repreneurs successifs, malgré les aides importantes apportées par l’État pour accompagner les restructurations successives.
Les actionnaires ont bénéficié de fonds publics importants ainsi que de diverses aides locales. Malgré leurs promesses d’investissement et de diversification, faites au moment des reprises, ils n’ont pas investi et le CICE – crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – a plusieurs fois servi à payer les salaires, ce qui n’est pas sa vocation première. Les constructeurs engagés dans le maintien et le développement des activités n’ont absolument pas confirmé leurs promesses. Le dialogue avec eux a même été difficile, voire inexistant, et nous attendons depuis longtemps la tenue d’une table ronde.
Monsieur le secrétaire d’État, les salariés, qui se mobilisent au quotidien pour sauver leur outil de travail et continuer à vivre de celui-ci, ne doivent pas être sacrifiés à cause de comportements irresponsables. Ils ont pourtant régulièrement tiré la sonnette d’alarme et même formulé des propositions, qui n’ont rencontré aucun écho. Certes, des activités de diversification ont été mises en place ; il s’agit d’un plus utile mais insuffisant.
Un repreneur qui gagne du temps, des donneurs d’ordre, sans doute peu rassurés par le repreneur, qui tardent à confirmer leurs commandes : chaque jour qui passe est une chance perdue pour une entreprise disposant pourtant de tous les atouts pour réussir.
Monsieur le secrétaire d’État, lors d’un rendez-vous dans votre ministère, nous avons pu constater votre parfaite connaissance de ce dossier et votre engagement le concernant. Quel dispositif serait-il possible de mettre en place pour accompagner les reprises, contrôler l’utilisation des fonds publics et assurer la pérennité d’entreprises viables, sans recourir systématiquement à des redressements judiciaires ? Il faut sauver des territoires qui en ont bien besoin !