Monsieur le député, je veux commencer par redire ici que les violences quotidiennes à l’encontre des fonctionnaires, qu’elles soient verbales ou physiques, sont condamnables et doivent être encore davantage condamnées par nous tous. Je pense particulièrement à tous les fonctionnaires en contact direct avec les usagers sur le terrain, aux policiers, aux enseignants ou aux personnels hospitaliers. Nous devons les aider et être à leurs côtés, mobilisés sans polémique ni esprit partisan sur cette question. En effet, à chaque fois qu’un agent public est agressé, c’est l’État qui est agressé, c’est la République qui est agressée.
Le Gouvernement est mobilisé sur cette question et il est à la manoeuvre.
D’abord, le ministre de l’intérieur et les forces de police et de gendarmerie sont particulièrement investis sur ces questions. Le garde des sceaux s’est également engagé à mieux informer sur la réponse pénale à apporter aux violences contre les agents publics, notamment contre les policiers.
Il y a aussi, vous l’avez évoqué, le soutien et la protection que les employeurs publics doivent apporter à leurs agents. La loi relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires d’avril dernier a élargi et renforcé la protection fonctionnelle des fonctionnaires, ce qui constitue une première réponse au cas que vous avez évoqué, notamment en prenant en charge les frais de défense avancés par eux-mêmes et leurs familles. Il s’agit de permettre aux agents de se défendre lorsqu’ils sont agressés. Je veux dire à tous ces fonctionnaires de ne rien laisser passer, de ne pas hésiter à porter plainte.
Sans faire d’amalgame, je voudrais aussi dire que le climat anti-fonctionnaires fait beaucoup de mal à notre cohésion sociale. Trop de candidats à la primaire à droite dévalorisent nos agents publics,…