Intervention de Marcel Rogemont

Séance en hémicycle du 16 novembre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Culture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Ce sont 173 millions de plus qui iront, pour 112 millions, à la démocratisation culturelle, 31 millions à la création et 30 millions au patrimoine.

À ce point de mon propos, comment ne pas rappeler la loi du 29 juin 2016 relative à la liberté de création, dont le rapporteur est ici présent. Elle marque une étape importante dans le développement de la politique en faveur de la création artistique. Elle fixe, pour la première fois, un cadre législatif clair à la politique de labellisation qui structure le paysage culturel français.

Vous vous présentez devant la représentation nationale en réaffirmant la priorité à la jeunesse et particulièrement à l’éducation artistique. La loi portant la refondation de l’école fait de l’éducation artistique et culturelle une composante de la formation des enfants et des jeunes. Dès lors, une collaboration nécessaire s’ouvre entre les deux ministères qui, trop souvent, se sont ignorés.

Les moyens que vous dégagez pour cette priorité sont importants, passant de 2,9 millions en 2012 à 9,38 millions d’euros en 2017. C’est une belle façon de donner corps à notre objectif pour 2017 : faire qu’un enfant sur deux soit touché par un projet d’éducation artistique et culturelle à l’école. Je rappelle qu’en 2012, seuls 22 % des élèves étaient concernés par de tels projets.

Notons aussi la contribution réelle au développement de l’appropriation de notre patrimoine par tous les publics et principalement les jeunes.

J’ajoute que depuis peu, le jour de fermeture habituelle du Louvre, d’Orsay ou encore de Versailles devient propice à l’accueil des scolaires.

C’est ainsi que l’ensemble des financements dévolus à l’éducation artistique et culturelle passeront de 31 millions en 2012 à 64 millions en 2017 : plus qu’un doublement des crédits, qui témoigne de vos priorités.

Vous vous présentez devant la représentation nationale avec des pas très importants réalisés pour conforter le régime des intermittents du spectacle qui permet aux artistes et aux techniciens du spectacle d’exercer leur métier au profit de la création.

Par ailleurs, vous portez à 90 millions le fonds national pour l’emploi pérenne dans le spectacle. Là encore, vous-même, vos services sont à remercier ainsi que le Premier ministre qui a accompagné vos pas. Et je n’oublie pas l’excellent travail préparatoire de notre collègue Jean-Patrick Gille.

Vous vous présentez devant la représentation nationale avec un budget qui donne une priorité à l’action déconcentrée de l’État grâce à près de 50 millions de crédits supplémentaires dans les DRAC. Ainsi, les crédits déconcentrés progressent de 5 % pour atteindre 777 millions d’euros.

Je me dois cependant de vous faire part de quelques inquiétudes, notamment celles de notre collègue Hervé Féron, rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles. Il vous invite à porter une attention particulière à la musique et particulièrement aux SMAC – scènes de musique actuelle –, lesquelles pourraient bénéficier d’une part, même modeste, des crédits supplémentaires que nous voterons avec empressement, du moins les députés du groupe socialiste, écologiste et républicain.

Je viens à ma conclusion. L’opposition veut, par son discours, à défaut d’un vote négatif, gommer la réalité de l’effort national que votre budget consacre à la culture. Un montant jamais atteint !

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