J’y viendrai… Le second problème qui se pose est celui de l’inflexion des usages : à quel moment le produit de la contribution à l’audiovisuel public commence-t-il à baisser car les Français, de moins en moins nombreux à détenir un poste de télévision, se concentrent exclusivement sur ces nouveaux moyens de diffusion des programmes ? Cette seconde assiette, qui augmente sans pourtant financer la création audiovisuelle et le service public de l’audiovisuel en général, doit alors se substituer à la première, en diminution.
Or les chiffres de cette année montrent que nous n’en sommes pas encore là : le produit de la contribution à l’audiovisuel public, indexé sur l’inflation, a en effet augmenté. N’étant pas en retard par rapport à l’évolution des usages, nous devons préparer cette réforme. En revanche, l’inflexion peut se produire rapidement. C’est pourquoi nous devons y avoir travaillé et nous tenir prêts.
C’est aussi pourquoi nos voisins ont mené des réformes : l’Allemagne a ainsi récolté un important surcroît de recettes cette année, en raison de deux assiettes dynamiques.
Nous devons donc nous préparer à cette évolution. Nous n’avons pas encore franchi ce point d’inflexion, qui risque toutefois d’apparaître bientôt. C’est pour cela que j’avais donné un tel calendrier.