Répondre à la très forte demande de logements sociaux dans les outre-mer passe par une augmentation sensible du nombre des constructions, et nous saluons à cet égard la suppression de l’agrément fiscal ; cela passe également par la préservation des logements existants.
En effet, ne pas aggraver le déficit en logements rend urgentes la rénovation et la mise aux normes du parc social, dont la construction remonte parfois à plusieurs décennies.
Il s’agit d’un enjeu important, qui permet d’améliorer le cadre de vie, de réduire les factures d’énergie, mais aussi de créer rapidement de nombreux emplois.
À la Réunion, le nombre de logements à réhabiliter est évalué à environ 30 000, et l’on estime que la réhabilitation de 3 000 logements par an pourrait entraîner la création de 4 000 emplois.
Nous avons bien noté que dans la logique du plan Logement outre-mer en cours, le taux du crédit d’impôt et le montant de l’aide seront augmentés pour s’établir respectivement à 40 % et à 50 000 euros.
De même, nous avons noté que le budget porte à 15 millions d’euros l’enveloppe destinée à la réhabilitation.
Ces augmentations sont évidemment les bienvenues, mais elles risquent de rester en deçà des besoins. C’est pourquoi nous accordons également la plus grande attention au nouveau dispositif financier, doté de 2 milliards d’euros, que la Caisse des dépôts et consignations a prévu de consacrer à la réhabilitation du logement social.
En effet, pour peu que l’on prenne rapidement les bonnes décisions, la réhabilitation peut devenir un important gisement d’emplois pour les Réunionnais et l’activité du bâtiment et des travaux publics.
Quelles initiatives comptez-vous prendre pour favoriser la convergence des différents dispositifs et, plus largement, pour faire de la rénovation du logement social une filière à part entière ?