Madame la députée, à la veille de l’enterrement de M. Clet, nous partageons tous votre peine et celle des habitants de votre territoire. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches du disparu.
Vous avez traité de la sécurité de manière très globale, en évoquant l’actualité immédiate, en posant la question du port d’armes, mais aussi en mentionnant la mobilisation sur l’éducation, l’insertion et l’accompagnement des jeunes. De fait, la violence est un sujet qui, en Guyane comme dans tous nos territoires, doit être abordé de manière globale.
Je salue votre combat pour qu’à terme nous puissions finaliser l’écriture, le partage et la matérialisation du Pacte d’avenir. Dans quelques jours, celui-ci sera signé. C’est un grand pas, que nous avons franchi grâce à beaucoup d’élus, mais surtout, madame la députée, grâce à votre détermination.
Cette signature est une bonne nouvelle, car ce texte opère un balayage global tant en termes d’infrastructures du territoire guyanais – car il concerne le logement et la mobilité – que d’éducation. Dieu sait que, sur ce territoire, nous avons besoin d’investir.
Ensuite, vous l’avez dit, il faut poser la question du port d’armes, auquel un rapport a été consacré. En la matière, on ne part donc pas de rien. Toutefois, en Guyane, la situation est particulière, puisque la réglementation nationale ne s’applique pas de la même façon à toutes les catégories d’armes.
Qu’avons-nous fait en matière de sécurité ? Je viens de demander au préfet de Guyane, de concert avec le ministre de l’intérieur, de faire pratiquer des contrôles accrus par la police et la gendarmerie pour permettre la saisine d’armes. Il faut que nous puissions démultiplier les contrôles et saisir des armes qui ne rentreraient pas dans le cadre légal. Vous le savez, l’escadron promis par le ministre de l’intérieur est arrivé aujourd’hui en Guyane.
J’ai demandé aussi d’organiser une concertation élargie avec les collectivités afin de mettre en oeuvre une réglementation permettant de traiter l’acquisition – en Guyane et ailleurs – et la détention d’armes d’une part, et leur utilisation d’autre part. Le rapport que vous avez évoqué et les suggestions que vous avez formulées pourront certainement servir de base à cette concertation.
Pour avancer sur la réglementation relative aux armes, il faut que la population soit associée à notre démarche et qu’elle soit volontaire. Or les gens de l’intérieur et ceux du littoral peuvent réagir différemment. À l’intérieur, en effet, la pratique de la chasse est plus répandue, ainsi que l’utilisation des armes.
Telle est notre mobilisation. Nous avons la volonté à court et à moyen terme d’avancer sur ce sujet.