Intervention de Michel Vauzelle

Réunion du 25 octobre 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle, président :

Nous recevons cet après-midi M. Jérôme Bonnafont, directeur d'Afrique du Nord et du Moyen Orient au ministère des affaires étrangères, pour une réunion fermée à la presse et centrée sur trois sujets : l'Irak, la Syrie et l'initiative française de paix au Proche Orient.

En ce qui concerne l'Irak, l'actualité est dominée par le début de l'offensive des forces irakiennes en vue de libérer Mossoul. Sur le plan diplomatique, qui relève de votre compétence, monsieur le directeur, notre pays a accueilli jeudi dernier une réunion ministérielle pour la stabilisation de Mossoul, qui a rassemblé vingt-trois pays et les organisations internationales compétentes. Vous nous expliquerez peut-être ce que signifie « stabiliser », s'agissant d'une ville qu'on attaque… En tout cas, vous pourrez nous éclairer sur les relations et les tensions entre les acteurs régionaux. Comment le partage des rôles entre Bagdad et le Kurdistan irakien a-t-il été négocié ? Nous savons aussi qu'il y a des tensions diplomatiques fortes – c'est le moins qu'on puisse dire – entre l'Irak et la Turquie à propos de la participation de cette dernière à la reconquête de Mossoul.

S'agissant de la Syrie, vous pourrez nous présenter l'état des négociations entre la Russie et les autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies en vue de parvenir à un cessez-le-feu à Alep, en nous rappelant les principaux points de divergence. Par ailleurs, il serait intéressant que vous nous présentiez le positionnement des différents États de la région sur ce dossier. Là encore, le jeu de la Turquie suscite des interrogations, dans la mesure où ce pays se bat sur deux fronts : contre Daech, mais aussi contre les forces kurdes avec lesquelles les États-Unis sont alliés en Syrie et en Irak.

Au Proche-Orient, la situation est toujours aussi inquiétante, et le face-à-face entre Israéliens et Palestiniens, arbitré par les seuls États-Unis, semble avoir montré ses limites. La conférence de Paris de juin dernier avait pour but de changer de méthode en mobilisant la communauté internationale. Quels ont été ses résultats ? Une autre conférence sur le sujet serait à nouveau organisée à Paris, avant la fin de l'année nous dit-on. Pourriez-vous nous donner des précisions sur son calendrier, ses participants et son ordre du jour ? Le succès ou l'échec de l'initiative française dépendra sans doute aussi du résultat de l'élection présidentielle américaine. Selon vous, dans l'hypothèse d'une victoire d'Hillary Clinton, la France trouvera-t-elle, chez les Américains, de véritables alliés pour faire aboutir son initiative ?

Enfin, vous m'avez fait savoir que vous pourriez aussi faire un point sur l'élection présidentielle au Liban. Il semblerait qu'il soit enfin possible de sortir du blocage politique qui sévit depuis 2014 dans ce pays qui nous est cher.

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