Intervention de Jacques Myard

Réunion du 25 octobre 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Concernant le Liban, l'accord entre M. Hariri et le général Aoun n'est-il pas la marque d'un retrait de l'Arabie saoudite ? M. Hariri a tout de même eu quelques démêlés avec l'Arabie saoudite.

À propos de l'Arabie saoudite, d'ailleurs, vous n'avez rien dit au sujet du Yémen. Or le conflit au Yémen soulève de multiples problèmes, y compris celui du soutien que nous apportons parfois à l'Arabie saoudite. La question est de savoir jusqu'où on va en la matière.

En ce qui concerne l'affaire irakienne, vous avez relevé à juste titre les difficultés avec la Turquie. Hier, certains d'entre nous sont allés à la résidence de l'ambassadeur d'Iran écouter M. Alaeddin Boroujerdi, président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien. On voit très bien qu'il y a actuellement des tensions fortes et que cela aura des conséquences à l'avenir sur tous les plans.

S'agissant de la Syrie, vous avez indiqué que, selon M. Staffan de Mistura, il y aurait, au sein des 10 000 insurgés, à peine un millier de combattants du Jabhat Fatah al-Cham, qui serait la reconduction du Jabhat al-Nosra. Mais qui sont donc les autres ? Vous n'allez tout de même pas nous dire que ce sont ces braves démocrates que l'on croise dans les salons parisiens, notamment au Hilton ! Cela ne tient pas la route un instant ! Pour ma part, je ne confierais pas mes intérêts à ces insurgés ! Ces gens ne seraient pas des islamistes ? Je n'en crois pas un mot ! Je vous le dis comme je le pense.

En Syrie, on est actuellement dans l'impasse. Et je ne vois pas très bien comment on va faire à Rakka, qui serait l'étape suivante après Mossoul. La question d'un engagement des Français au sol se pose. Nous avons déjà des batteries d'artillerie engagées à Mossoul.

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