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L'Azerbaïdjan a atteint un pic de production de pétrole en 2010 avec 50 millions de tonnes. Ce volume n'a cessé de reculer depuis. L'objectif national de production s'établit à 42 millions de tonnes par an. Comme dans d'autres pays producteurs, la baisse de la production de pétrole s'accompagne d'une hausse parallèle de la production de gaz, qui constitue un relais de croissance. Ainsi, l'Azerbaïdjan n'exploitait que 9 milliards de mètres cubes de gaz en 2006 ; il en produit aujourd'hui 29 milliards. La recherche et l'exploitation du gaz se sont intensifiées à la suite de la découverte de l'un des plus grands gisements détectés au cours des vingt dernières années, celui de Shah Deniz.
Si la récession due à la chute des cours du pétrole et du gaz peut sembler forte, l'Azerbaïdjan s'appuie sur de solides bases économiques : le niveau d'endettement est très faible – de l'ordre de 20 % du PIB – et un fonds pétrolier souverain, le SOFAZ, détient entre 35 et 40 milliards de dollars d'actifs. Les perspectives de production de gaz sont immenses, car tous les gisements ne sont pas encore exploités. Les exportations de gaz vers la Turquie sont prometteuses, et plusieurs corridors sont en cours d'ouverture vers l'Union européenne, d'où des perspectives intéressantes qui pourront se concrétiser à partir de 2020.
Dans la région, le Kazakhstan est très affecté par la chute des cours du pétrole, qui a entraîné une dévaluation de la monnaie bien plus importante qu'en Azerbaïdjan. Le Turkménistan connaît lui aussi une récession. Comme ces deux pays, néanmoins, l'Azerbaïdjan demeure pour la France un enjeu majeur en termes de grands contrats pétroliers et gaziers. De ce point de vue, les entreprises françaises attendent que le trou d'air soit passé.
En raison de la crise des hydrocarbures, nous assurons tout de même un suivi particulier de ce pays, et les soutiens qu'accorde la Coface font l'objet d'une attention plus grande afin de tenir compte de ses vulnérabilités.