Intervention de Sandrine Gaudin

Réunion du 13 octobre 2016 à 14h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Sandrine Gaudin, chef du service des affaires bilatérales et de l'internationalisation des entreprises à la direction générale du Trésor :

L'AFD n'accorde pas de dons à l'Azerbaïdjan, mais des prêts uniquement, pour un montant de 112 millions d'euros dans le cadre de son mandat relatif à la croissance verte et solidaire, à quoi s'ajoutent les prêts de PROPARCO pour un montant de 23 millions. L'AFD intervient principalement dans les secteurs du développement urbain, des énergies propres et du tourisme durable. En l'occurrence, les 112 millions consacrés au financement des ateliers d'entretien de locomotives constituent un prêt souverain. Quoi qu'il en soit, l'Azerbaïdjan n'est pas un partenaire éligible aux dons de l'AFD.

J'en viens à notre relation de défense, sachant que l'objectif de l'Azerbaïdjan vise à sécuriser ses ressources naturelles, en particulier les gisements de gaz et de pétrole. Plusieurs prospects commerciaux sont actuellement à l'arrêt en raison de contraintes budgétaires (installation d'un système de défense antiaérienne et satellite d'observation). En matière de défense, notre principal concurrent en Azerbaïdjan est Israël.

En 2014, le Président de la République, lors de sa visite officielle, a signé un accord de coopération dans le domaine de la défense, et l'Azerbaïdjan intensifie sa relation avec l'OTAN, bien qu'il ne souhaite naturellement pas y adhérer à ce stade, compte tenu de sa situation géographique délicate entre Russie, Iran et autres. Cela étant, il entend diversifier ses fournisseurs d'équipements de défense, d'où son intérêt à entamer des discussions qui, quoiqu'étant allées assez loin, n'ont pas abouti concrètement faute de ressources budgétaires.

Les perspectives d'implantation et de renforcement des entreprises françaises en Azerbaïdjan sont importantes, y compris dans le domaine du tourisme de montagne, monsieur Mancel, même si les Autrichiens sont déjà très présents. En ce qui concerne les PME, en revanche, je préfère rester prudente, car le terrain n'est pas des plus faciles. Sans doute peut-on encourager les établissements de taille intermédiaire (ETI) déjà habitués à s'implanter à l'étranger, en particulier dans le Caucase et en Asie centrale, et proposant des produits compétitifs répondant à une demande, mais il ne serait pas responsable d'encourager un primo-exportateur à s'aventurer en Azerbaïdjan dans le seul but de diversifier ses activités.

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