J'ai cité tout à l'heure les écrits du Président de la République, je n'y reviens pas. Il faut une bonne régulation. Chez moi, je ne me pose même plus la question de savoir si les spécialistes sont conventionnés ou déconventionnés : il n'y a plus de spécialistes. Il faut attendre neuf mois pour obtenir un rendez-vous chez le dermatologue, un an pour un rendez-vous chez l'ophtalmologue… Des patients se rendent à Paris et vous imaginez le coût que cela représente.
En Normandie, des écoles d'infirmières ont été ouvertes à tout-va, et on est aujourd'hui obligé de fermer les écoles car 40 % des infirmières formées se retrouvent au chômage, faute de régulation.
S'il est permis de poser sa plaque de médecin selon son désir, ce n'est pas le cas des centres d'imagerie par résonance magnétique (IRM), que l'on ne trouve pas dans toutes les villes. Pourquoi cette approche à géométrie variable ? Ce n'est pas normal. Certains actes de gastroentérologie ne peuvent être réalisés dans un cabinet et doivent être pratiqués en milieu hospitalier, il faut donc que des anesthésistes soient disponibles. Tous ces exemples montrent qu'une régulation est nécessaire pour éviter la désorganisation.