Merci, Monsieur le président du directoire de RTE, pour toutes les informations très précises que vous venez de nous donner. La mise en place de la transition énergétique et le développement de l'électricité d'origine renouvelable conduit à produire plus localement et de manière plus diffuse sur le territoire. Comment répondre à ce défi ?
Le maillage territorial des lignes électriques doit-il faire l'objet d'adaptations à la marge ou bien d'une restructuration beaucoup plus importante ? La construction de nouvelles lignes à haute tension est-elle au programme ? Pouvez-vous nous indiquer quelles méthodes et techniques vont être mises en place pour faire face à ce défi ?
En somme, quelles sont les conséquences du développement des énergies renouvelables pour RTE en matière d'investissements ? Peut-on avoir un ordre de grandeur pour les dix ans à venir ?
Récemment, j'ai rencontré des responsables de la distribution d'électricité en Allemagne et de grands distributeurs séparent l'acheminement d'électricité « traditionnelle » de celui de l'électricité d'origine renouvelable. Selon vous, cette séparation pourrait-elle se révéler judicieuse en France ?
Enfin, où en est l'Europe de l'énergie et en particulier l'Europe de l'électricité ? De quelle manière RTE est-il concerné, au-delà des échanges dont vous nous avez parlé ? Quelles évolutions vous paraissent-elles souhaitables ?
Pour finir, je reprendrai votre conclusion, Monsieur le président. Grâce à la diversification de l'origine de l'électricité, avec en particulier la montée en puissance des énergies renouvelables, grâce aux dispositifs que vous avez mentionnés, tout devrait finalement bien se passer cet hiver malgré l'arrêt de dix réacteurs nucléaires pour visite décennale ou pour remplacer le combustible. En guise de clin d'oeil, j'en conclus qu'on peut donc très bien se passer de ces dix réacteurs nucléaires…