Merci pour votre question, monsieur le député. La conférence de Marrakech s’est en effet déroulée dans de bonnes conditions. Les autorités marocaines ont réussi un exploit car, la France le sait d’expérience, une telle organisation est très difficile. Ces autorités, comme celles du monde entier, ont remercié la France pour cette réussite exceptionnelle, sur un plan tant diplomatique qu’écologique. L’accord de Paris – puisqu’il gardera à jamais ce nom – repose en effet sur la mobilisation de notre pays.
Au 1er septembre, seulement 2 % des émissions étaient couvertes par les ratifications ; aujourd’hui, ce taux est monté à 77 %, ce qui signifie que 112 pays ont ratifié l’accord de Paris. Les résultats des élections américaines ont renouvelé la solidarité internationale, et les regards se sont à nouveau tournés vers la France, pour qu’elle continue d’assumer ce rôle moteur dans l’application de l’accord.
Il est bien entendu impossible, dans un laps de temps aussi court, de balayer l’ensemble des sujets, mais vous les avez fort bien évoqués. J’ai signé, au nom de la France, les documents relatifs à plusieurs grandes coalitions, sur les énergies renouvelables en Afrique, sur la géothermie, sur l’énergie solaire, sur l’innovation et, bien évidemment, sur l’océan puisque cette question fait désormais partie de l’accord de Paris et sera encore abordée lors de la COP consacrée à la biodiversité. Un accord a également été conclu sur le système CREWS – Climate risk and early warning systems –, relatif à la prévention des catastrophes naturelles – notamment dans les petites îles –, et différentes conventions sont intervenues, par exemple sur le bâtiment – avec Emmanuel Cosse – et l’agriculture – avec Stéphane Le Foll.
Au bout du compte, la France continuera d’assumer ce rôle moteur, ce leadership, y compris au sein de l’Union européenne, puisque nous y sommes à l’avant-garde et avons des responsabilités à ce titre. La France est ainsi le seul pays à avoir publié sa stratégie sur le bas carbone. Nous poursuivrons ce travail pour nous assurer de l’application de l’accord de Paris.